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Ame Libertine
18 octobre 2009

Ce dont je ne suis pas fière

Devant l'ardeur de mon petit asiatique, nous sommes rapidement arrivés à court de préservatif, je fus donc confrontée à un véritable cas de conscience: continuer à faire l'amour sans protection. Depuis le début W. n'avait qu'une envie, se débarrasser de ce petit bout de latex, qui selon lui, gâche en partie le plaisir. Nous en avions déjà beaucoup parlé au téléphone avant de nous voir. Il avait fallu que j'insiste pour qu'il se procure une boite. Je ne voulais pas faire n'importe quoi. "Mais tu ne prends aucun risque, avant toi, je n'ai connu qu'une fille avec qui j'ai eu une relation pendant 8 mois". Ma virginité était pour lui garante de tranquillité,  mais je ne pouvais pas avoir les mêmes garanties.

Naturellement dans ce genre de situation, on a envie de faire confiance. W. était un séducteur, un beau parleur, mais même s'il était très coquin, il ne me semblait pas être du genre à coucher à droite à gauche. Il a d'ailleurs toujours été sincère dans ce qu'il disait ou faisait. Pas le genre de garçon à faire n'importe quoi avec n'importe qui. J'avais cette naturelle confiance en lui et le risque me semblait minime, j'ai donc fini par accepter de faire l'amour avec lui sans protection, me disant que j'irai chez le pharmacien me procurer une pilule du lendemain. Je ne suis pas particulièrement fière de cette décision, car avoir confiance en quelqu'un ne suffit pas. Seul un test HIV ou des préservatifs sont la garantie que nous ne prenons aucun risque. C'est toujours délicat d'avoir conscience des dangers et de devoir prendre une décision. On est partagé entre la confiance, la magie de l'instant et les enjeux qu'il y a derrière cette question importante.

Plusieurs mois plus tard, à mon retour en France, pour avoir l'esprit tranquille, je suis allée avec une amie faire un test HIV. A l'une des ces consultations gratuites et anonymes. C'est impressionnant le nombre de personnes qui se retrouvent là, avec le sentiment d'avoir peut être fait une connerie. C'est sur qu'on ne fait pas les fiers lorsque le médecin nous demande pourquoi on est là et pourquoi on a pas pris toutes les précautions qui s'imposent. Comment lui expliquer que j'avais confiance, que j'ai profité au maximum de cette magie de l'instant. Le test était négatif. Je n'avais pas de grandes craintes à ce sujet. Je suis une épicurienne, j'aime profiter des plaisirs de la vie, et je dois admettre que ça me rend parfois vulnérable. Plus tard, il m'est de nouveau arrivé de faire l'amour avec un homme sans préservatif. Je ne l'ai toutefois jamais fait à la légère, mais toujours lorsque j'étais sûre de mon côté que je ne faisais courir aucun risque à mon partenaire et que celui-ci me donnait les mêmes garanties. J'ai parfois eu peur ou culpabilisé d'avoir pris un risque. Mais celui-ci m'a toujours semblé mesuré et minime. Je réalise d'ailleurs que ces rares hommes  à qui j'ai fait confiance (heureusement à raison) ont été les histoires qui ont le plus compté à mes yeux!

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Commentaires
M
NOn, pas de la chance...<br /> faire l'amour sans préservatif, quand on se connaît... que l'ons ait pourvoir faire confiance à saon (sa) partenaire, est le plus bel acte d'amour que l'on peur donner....<br /> mais le plus dur est de pouvoir faire confiance !!!<br /> et je comprends parfaitement toutes tes craintes, toutes tes réticences...
L
Vous avez de la chance…
Ame Libertine
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